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Peinture et poésie

  • Photo du rédacteur: Macro
    Macro
  • 22 sept.
  • 2 min de lecture

L'un n'a que des mots, l'autre que des images. C'est pour cela que j'aime les marier.


La première fois que j'ai décidé sciemment de composer un poème pour accompagner un tableau, c'était les falaises d'Etretat :


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Roches sublimes Sculptées par la mer Plongent dans l'abîme

Pierre après pierre Je m'y étais rendue avec quelques amis, de manière impromptue Pour parcourir ces merveilles de la nature que j'avais maintes fois admirées en peinture


Je ne sais pas trop si c'est de la bêtise ou du courage

De vouloir à mon tour capturer leur beauté

Ni mes pinceaux ni mes faibles mots

Ne sont vraiment capables de leur rendre hommage


Vague après vague

Les roches s'abîment

Moi, les yeux dans le vague

Pieds sur leur cime (4.6.2025)


J'ai tant aimé l'expérience que j'ai continué pour les toiles suivantes : les choses d'en haut, les mains ouvertes, l'œil de Dieu.


Avant cela, j'avais écrit certains poèmes, non comme pour accompagner une toile, mais pour exprimer le même sujet différemment. Par exemple, quand je vivais de terribles insomnies, plusieurs poèmes en sont ressortis :


Privée de sommeil (7.6.2023)

Le soir tombe Tombe sur mes paupières alourdies Mon pouls monte Monte et éveille mon esprit La paix m'a quittée et Morphée me fuit Je change de position.

Insomnie - un soir comme un autre (19.12.2023)

Un soir de décembre

Dans la seule compagnie du vent Je m'allonge sur ma couche et j'attends Que le sommeil me prenne

Que ses sirènes m'entraînent Loin de la terre des conscients Quand mille images jaillissent

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De leurs vers me saisissent

Je rêve de peindre les regrets passés

Et de mettre en beauté une plus grande espérance


Cette nuit de décembre

Dans la seule compagnie du vent

Je m'assieds sur ma couche et j'attends


Que mes idées s'épuisent

Que mon corps s'alourdisse

Que cesse le bouillonnement... Ah ! Le voilà qui vient !

J'entends siffler le train et j'accours vers sa gare

Le reste de cette histoire attendra bien demain. Mais c'est plus tard, en février 2025, que j'ai peint Lueur dans la nuit (insomnie).


Ou inversement, le sujet du buisson ardent du livre d'Exode, qui m'avait inspiré cette toile en janvier 2023, m'a inspiré un poème un an plus tard :


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Tu es présent

Et tu brûles, ardent

Mais ne consumes point


Tu révèles tes plans

Ils sont immenses

Quelle joie !


Et le plus grand

C'est ta présence

Au milieu des tiens

(6.1.2024)





J'ai bien-sûr nombre de poèmes sans toiles et nombre de tableaux sans vers. Parfois les mots me manquent. Parfois mes pinceaux sont trop faibles pour exprimer ce que je ressens. Mais je suis heureuse que ces deux arts que j'aime peuvent se nourir et s'inspirer mutuellement.

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