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Histoire de l'art : premières impressions

  • Photo du rédacteur: Macro
    Macro
  • 28 juil.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 1 août

Je commence ainsi cette série sur les peintres qui m'inspirent le plus. Certains sont encore bien vivants, d'autres morts depuis longtemps. Je suis persuadée que plus mes références seront riches, plus mon art sera développé. Oui je pourrais être une artiste TTS (Très Très Spirituelle) et dire que le Saint-Esprit est ma seule inspiration, mais le fait est que tout art s'inscrit dans une histoire, et évidemment mon langage visuel est la somme de toutes les images que j'ai absorbées et surtout celles que j'ai aimées.


La base de ma (maigre) connaissance en histoire de l'art, je la dois à ma L1 d'Histoire de l'Art et Archéologie (j'aurais beaucoup gagné à finir ma licence, mais en cours je n'avais qu'une envie : créer, peindre, plutôt que simplement analyser, c'est pour ça que je suis partie en Arts Plastiques). En première année, on fait un survol général, de l'art antique à l'art moderne, en passant par l'art médiéval ou encore la peinture flamande du XVIIème.


Mon cours préféré, c'était la peinture du XIXème siècle. J'ai eu un véritable coup de cœur pour l'impressionnisme. C'est beau, c'est vivant, la peinture vibre, la lumière danse. Le mouvement n'était pas bien vu à l'époque, mais il n'a pas tant que ça tardé à être accepté (le vieux Monet a joui de son succès) et il reste extrêmement populaire aujourd'hui.


Monet a toujours été mon préféré. Avec ses toiles lumineuses, douces, ses petites touches délicates. Avez-vous déjà vu le tableau « Printemps (La Liseuse) » ? La lumière passe à travers les branches et forme des petites tâches lumineuses sur la robe robe de la femme assise dans l'herbe pour lire, c'est doux et poétique.

Monet, Printemps (la liseuse), 1872, huile sur toile, 50 x 65,5cm, Walters Art Museum, Baltimore
Monet, Printemps (la liseuse), 1872, huile sur toile, 50 x 65,5cm, Walters Art Museum, Baltimore

Dans « Promenade près d'Argenteuil », la petite famille marche au milieu de petits points colorés, par endroit ce ne sont que des gribouillis indistincts, et pourtant nous voyons le champ de fleurs, on a même envie de plonger dedans.

Monet, promenade à Argenteuil, 1875, huile sur toile, 61 x 81,4cm, Musée Marmottan, Paris
Monet, promenade à Argenteuil, 1875, huile sur toile, 61 x 81,4cm, Musée Marmottan, Paris

Et combien j'aimerais croquer dans l'un des raisins du « Panier de raisins » ou toucher le vase habillé des « Chrysanthèmes ».


Quel n'a pas été mon bonheur d'enfin visiter en 2023 la maison et le jardin de Monet, dont il a tiré toutes ses Nymphéas et ses jardins fleuris ! Quel cadre merveilleux et inspirant !

(Toutes ces belles photos ont été prises par Manue - allez voir son insta ! - et partagées avec son accord tant qu'il y a ma tête dessus hihi)


J'en ai composé un poème intitulé Dans le jardin de Claude Monet :

« J'ai pénétré la toile, traversé le pont

Des milliers de pétales

en une seule expression

Ont changé l'idéal

en réelle impression »



Ce qui m'impressionne le plus (ha !) dans sa fameuse et très grande série, c'est ses reflets dans l'eau. Quel regard, pour y voir toutes ces couleurs. Je n'ose pas dire qu'il y a dans ma peinture quoique ce soit de Monet, tant ses qualités me dépassent, mais j'aspire à voir le monde qui m'entoure comme lui.


Là où je sens un rapprochement stylistique avec lui, c'est dans ses dernières œuvres. Résultat presque évident de sa peinture en série mais aussi de sa progressive perte de vue, il tend peu à peu vers l'abstraction, la couleur pure. On devine encore le sujet, mais le réalisme laisse place à une vive émotion.


Alors, après ce long monologue sur Monet, est-il le seul que j'affectionne parmi les impressionnistes ? Non.

J'apprécie aussi volontiers les toiles de Manet - quoiqu'il soit malgré lui père de l'impressionnisme et n'ait jamais voulu se joindre à eux (voir ci-dessous : L'Asperge), Alfred Sisley (Champs de blé sur les hauteurs d'Argenteuil), Berthe Morisot (Le Cerisier). Je me suis toujours demandée comment aurait évolué Bazille (Autoportrait) s'il n'était pas mort aussi jeune à la guerre. Et j'ai envie de découvrir davantage Armand Guillaumin (Villiers sur Morin) et Mary Cassatt (Deux sœurs) que je connais peu, ainsi que les autres peintres impressionnistes en Europe.


Une héritière vivante de l'impressionnisme, et qui est sans doute ma peintre préférée aujourd'hui, c'est l'artiste américaine Erin Hanson. Elle a créé son propre mouvement « Open Impressionnism » dont le but est de représenter la beauté de la nature en peignant par touches de couleurs juxtaposées sans correction ni deuxième couche. Ainsi, même si elle peint en atelier à partir de photos de lieux qu'elle visite, ses peintures donnent l'impression d'avoir été réalisées sur le vif. Vivre à la même époque qu'elle est un tel privilège, je peux suivre semaine après semaine ses nouvelles toiles, et je les trouve toutes absolument magnifiques. Allez sur son site et sur son instagram aussi.


Il y a d'autres artistes contemporains qui m'inspirent et qui partagent, ils me semble, un héritage commun. Je pense notamment à Adam Clague et ses agrumes baignés de lumière (site, insta), Lisa Kyle et ses prairies fleuries bien composées (site, insta), Demina et ses paysages sombres et poétiques (site, insta), Carla Bosh et sa palette vibrante (site, insta), les pastels in-croy-ables de Liz Haywood-Sullivan (site, insta), ou encore Tommy Kim et ses gouaches peintes sur le vif (site, insta)...


Encore une fois, ce qui est génial avec ces artistes encore bien vivants, c'est que je peux suivre leur progression, voir en vidéo comment ils peignent, être régulièrement inspirée par leurs nouvelles créations. Quelles merveilles ! Je vois tout cela, et j'ai envie de parcourir la nature dans toute sa beauté, de voir la vie avec un regard transformé.





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